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mardi 18 mars 2008

BAMAKO - Otages autrichiens au Maghreb: ultimatum repoussé, la Lybie contacte les ravisseurs

La Libye a établi un contact avec les ravisseurs de deux Autrichiens enlevés par la branche d'Al-Qaïda au Maghreb, a-t-on appris mardi de source diplomatique, au lendemain de la prolongation de l'ultimatum jusqu'au 23 mars. "Je viens d'apprendre que la Libye a pu, par des intermédiaires, établir le contact avec les ravisseurs des deux otages", a déclaré un diplomate depuis Bamako, s'exprimant sous couvert de l'anonymat. "Les négociations se poursuivront" et "les otages se portent bien", a-t-il précisé. Selon certaines informations, les ravisseurs et leurs otages se trouvent dans le nord du Mali, mais les autorités de Bamako n'ont officiellement pas confirmé leur présence.

Le gouvernement autrichien avait confirmé lundi des contacts avec Tripoli en vue de la libération des otages. Al-Qaïda au Maghreb a de son côté prolongé au dimanche de Pâques 23 mars à minuit son ultimatum et a menacé de les tuer en cas de tentative de les libérer par la force, dans un communiqué publié sur l'internet lundi. La fondation Kadhafi est chargée de l'affaire, selon des sources proches du dossier. C'est grâce à la fondation Kadhafi que 15 des 22 derniers otages, des militaires maliens, détenus par un groupe de Touareg armés avaient été libérés le 7 mars. Les sept autres otages avaient été libéré après une intervention des notables et cadres de la région de Kidal (nord-est). La présidence malienne avait alors exprimé sa "reconnaissance au guide libyen pour son action fraternelle qui a largement contribué à cette sortie de crise". "Il y a des contacts partant de Vienne dans les pays de la région, au niveau politique et des fonctionnaires, et la Libye en fait partie", a indiqué lundi à l'AFP Martin Gärtner, un porte-parole du ministère autrichien des Affaires étrangères. Le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer a pour sa part, selon son conseiller Bernd Wrabetz, "beaucoup téléphoné ces derniers jours". Ce conseiller n'a toutefois pas voulu confirmer une conversation téléphonique entre M. Gusenbauer et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, dont a fait état la presse autrichienne et l'agence de presse libyenne Jana. L'envoyé spécial du gouvernement autrichien, l'ancien ambassadeur à Paris jusqu'en 2007, Anton Prohaska, a de son côté entamé des contacts à Bamako. Selon le ministère autrichien des Affaires étrangères, il a "personnellement rencontré (dimanche) le président Amadou Toumani Touré pour l'informer du cas" des deux touristes enlevés

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