Arnaud de La Grange
ANNONCÉE maintes fois ces dernières années, l’heure de l’explication finale entre le régime d’Idriss Déby et les rebelles a-t-elle sonné au Tchad ? Tout le laissait penser hier, avec des centaines de rebelles bivouaquant aux portes de N’Djamena, à moins de cinquante kilomètres de la capitale.
C’est sur le grand axe qui mène de l’est du pays à la capitale, à la hauteur de la localité de Massaguet, que des combats se déroulaient hier après-midi, avant que le « front » ne s’y stabilise. Le matin, de violents combats avaient déjà eu lieu plus au nord, près de Massakori. La confusion règne sur la situation militaire. L’Armée nationale tchadienne (ANT) a affirmé hier avoir « détruit entièrement la colonne » rebelle. « C’est nous qui les poursuivons », a rétorqué le chef d’un des mouvements rebelles, Timan Erdimi… Les rebelles assurent continuer leur progression vers la capitale. « Le grand combat aura lieu à N’Djamena, » a assuré Timan Erdimi.
L’offensive rebelle, la plus importante de ces dernières années, pose une série de questions. Sa rapidité et sa « furtivité » d’abord. Ce gigantesque rezzou, mené sur 700 kilomètres depuis le Soudan, semble avoir pris tout le monde de court. Ce sont pourtant 200 à 300 véhicules pick-up qui ont foncé dans le désert vers N’Djamena. Et le Tchad peut compter sur les « yeux » de l’armée française. Lire l'article sur Le Figaro
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