]]>

samedi 2 février 2008

Kenya : l'ancien apparatchik et le faiseur de roi

Le Figaro Tanguy Berthemet
01/02/2008 | Mise à jour : 21:21

Alternativement adversaire ou allié, le président kenyan, Mwai Kibaki, et son opposant, Raila Odinga, ont en commun leur ambition pour le pouvoir. Crédits photo : REUTERS

L'un a gagné la présidence, l'autre lui conteste sa victoire. Mwai Kibaki et Raila Odinga ne sont pas si différents qu'il n'y paraît.

De notre envoyé spécial à Nairobi

LE CLICHÉ a fait le tour du Kenya. Il montre le président Mwai Kibaki serrant la main de son rival, Raila Odinga, un mois après une élection contestée et autant de jours d'affrontements qui ont laissé près de mille morts. Sur la photo, ils ne se regardent pas. Entre eux, le médiateur, Kofi Annan, sourit à peine. L'ancien secrétaire général de l'ONU mesure la difficulté d'un rapprochement entre les deux hommes.

Une autre photo du duo avait eu les honneurs de la une des journaux. C'était il y a cinq ans. On y voyait des visages joyeux, au lendemain de la première élection de Kibaki. Appuyé par Raila Odinga, le nouveau président venait de mettre fin à vingt-quatre ans du régime autoritaire et corrompu de Daniel Arap Moi. La réputation de faiseur de roi d'Odinga en fut renforcée. Ensemble, ils allaient combattre les favoritismes claniques, relancer l'économie. L'enthousiasme s'est vite évanoui. Les luttes pour le partage du pouvoir ont fait voler en éclats la coalition, et des fruits de l'indéniable croissance (près de 7 % en 2007) le peuple kenyan ne vit rien ou presque. Le Figaro

Regain de violence dans l'ouest du Kenya: quatorze morts en deux jours

Quatorze personnes, dont un policier, ont trouvé la mort dans l'ouest du Kenya, où les tensions ont été relancées par le meurtre d'un parlementaire d'opposition jeudi. Les négociations sur un règlement de la crise politique ont toutefois repris vendredi et les deux principaux partis ont annoncé un accord pour mettre fin à la violence.

Le policier tué, le premier à trouver la mort depuis l'élection présidentielle contestée du 27 décembre, a été lynché vendredi par une foule de 3.000 personnes armées d'arcs et de flèches, de lances, de bâtons et de machettes, dans le village de la vallée du Rift d'où était originaire David Kimutai Too, l'élu abattu jeudi par un autre policier dans des circonstances peu claires. La Tribune.fr



0 Postez un commentaire:

Enregistrer un commentaire