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dimanche 10 février 2008

GB/Charia: Al-Azhar salue les propos de l'archevêque de Canterbury

Al-Azhar, la plus haute institution de l'islam sunnite, a salué samedi les déclarations du chef de l'Eglise anglicane qui a jugé "inévitable" l'adoption de certains aspects de la Charia ou loi islamique en Grande-Bretagne.

"Les déclarations de Rowan Williams, l'archevêque de Canterbury, vont dans la bonne direction et ont un impact positif chez les musulmans", a dit l'adjoint de l'imam d'Al-Azhar, cheikh Abdel Fattah Allam, à l'agence égyptienne Mena. Selon cheikh Allam, les propos de l'archevêque qui ont provoqué un tollé en Grande-Bretagne, "encouragent le dialogue entre les cultures et les civilisations dans un cadre de respect mutuel des religions". "Al-Azhar salue tout ce qui est susceptible d'appuyer la coexistence pacifique entre les différentes confessions", a-t-il poursuivi, estimant "nécessaire que chaque partie respecte la foi et les sentiments de l'autre". De son côté, le directeur général du Conseil islamique mondial pour l'appel et le secours basé au Caire, Taoufic al-Chérif, cité par Mena, a qualifié de "réalistes" les propos de l'archevêque. "Ils contribuent à résoudre les problèmes des minorités" dans les pays étrangers. M. Chérif, dont l'organisation fournit une assistance humanitaire aux musulmans sinistrés et regroupe des représentants de plusieurs pays musulmans, a salué "toute démarche favorisant le dialogue entre les religions".

Mais il a souligné la nécessité pour "les musulmans de respecter les lois des pays étrangers où ils résident sans pour autant abandonner leur identité arabe et islamique, ou (à l'opposé) adopter un fanatisme aveugle". Rowan Williams a indiqué jeudi que l'adoption de certains aspects de la loi islamique dans le pays était "inévitable", estimant que les gens devraient appréhender la charia avec ouverture d'esprit et jugeant possible de parvenir à un "arrangement constructif" sur certains sujets. Mais il a souligné qu'il n'y avait pas de place pour "les châtiments extrêmes" et la discrimination envers les femmes en Grande-Bretagne.

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