]]>

vendredi 15 février 2008

Dakar renoue avec la violence

La marche initiée par le député du MRDS imam Mbaye NIANG contre l'homosexualité a été réprimée par les forces de l'ordre qui ont procédé à de nombreuses arrestations. Interpelé par un journaliste de la première fm, l'islamologue Abdou Aziz KEBE soutient qu'en investissant l'enceinte de la Grande mosquée, la police a violé la sacralité de ce haut lieu de culte, lieu de prière mais aussi espace d'échanges et d’interpellation des gouvernants. Dans un État de droit, on doit laisser les gens marcher pour exprimer leur point de vue par rapport à une situation donnée et, ce qui semble être une banalisation des pratiques homosexuelles constatée au Sénégal ces derniers temps viole la croyance du plus grand nombre.
L'initiateur de la marche s'est vigoureusement insurgé contre ce qu'il appelle la duplicité du préfet de Dakar. "Ils nous ont pris au dépourvu" a-t-il lancé aux nombreuses personnes venues participer à la marche. "C’est le préfet lui-même qui m’a dit dans son bureau que la marche était autorisée" poursuivit-il. L’imam NIANG a protesté contre l’arrestation de manifestants. « On ne peut pas négocier leur libération, on ne peut pas libérer des homosexuels et les arrêter, ce n’est pas possible », a-t-il indiqué. Le porte-parole de la police le lieutenant colonel Alioune NDIAYE soutient quand à lui que le préfet a bel et bien notifié l'interdiction de marcher la veille à l'émissaire du député Mbaye NIANG qui a refusé de s'en saisir. L'histoire retiendra qu'il n y a pas eu de prière le 15 février 2008 à 17 heures à la grande mosquée de Dakar.

0 Postez un commentaire:

Enregistrer un commentaire