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jeudi 14 février 2008

Foyer du XIIIe arrondissement, 80 sans-papiers devant des juges de la détention

Quatre-vingts sans-papiers interpelés mardi matin lors d'une opération de police dans un foyer du XIIIe arrondissement de Paris devaient être présentés ce soir à des juges chargés de statuer sur un éventuel prolongement de leur rétention.

En début de soirée, seuls deux d'entre eux avaient effectivement été présentés à des juges de la liberté et de la détention (JLD) qui, dans les deux cas, ont décidé de ne pas prolonger leur rétention. Le parquet de Paris a immédiatement fait appel. Plusieurs JLD seront mobilisés dans la soirée pour examiner ces nombreux cas, ce qui devrait les conduire jusqu'au milieu de la nuit, a-t-on précisé de même source.
Une opération de police avait été menée mardi matin par environ 400 policiers dans un foyer du XIIIe arrondissement. Elle avait abouti à l'interpellation de 116 personnes, essentiellement des sans-papiers. Quelque 90 personnes interpellées ont été placées en rétention administrative à Vincennes. Neuf autres, soupçonnées d'avoir organisé l'hébergement de ces travailleurs originaires d'Afrique sub-saharienne, ont été placés en garde à vue, avant d'être remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux. L'association SOS Racisme, qui a demandé à ses avocats de porter assistance aux sans-papiers déférés dans le but de prolonger leur placement en centre de rétention, a demandé, dans un communiqué, que «la justice ne cautionne pas les rafles». «Non seulement la politique du chiffre donne lieu à des rafles violentes et arbitraires, mais les conséquences d'un traitement collectif est clairement une remise en cause de ce que prévoit l'article 6 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme : "Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable"», ajoute SOS Racisme. Source : leparisien

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