Revisiter la vie de Mame Abdou,
c’est comme lire un recueil de toutes les recommandations divines ; sa conduite irréprochable lui valut l’admiration
de tous. Il était l’une des figures les plus marquantes dans la chaîne de
transmission du message du prophète Mouhamed saws. En ce sens, il s’est
attelé, sans repos, jusqu’au 14
septembre 1997, à repousser les frontières de l’ignorance.
Nous le savons également, plus
le périmètre de la vérité s’élargit, plus celui de la complaisance se rétrécit.
Ainsi, sa conception de la tolérance, si forte fût-elle, ne l’a jamais empêché
de placer l’exigence de vérité et le respect des règles de vie édictées par le
Créateur Suprême au dessus de tout le reste, pour que l’interaction sociale se
déroule de la meilleure des manières. Ceux qui l’ont connu n’oublieront jamais
l’homme à la fois avenant et véridique qu’il a été.
Mame Abdou était immensément
accueillant et appréciait les nouvelles rencontres comme si tous ses visiteurs
étaient de vieilles connaissances, des amis de toujours. Chez lui, le respect
de l’autre ne prenait en compte ni les titres, ni les soi-disant inégalités de
naissance, ni les grades qu’il considérait comme secondaires. Tous les humains,
toutes les créatures méritaient son attention.
Posséder ne l’intéressait guère.
Il savait aider l’autre à se méfier de ce qu’il veut, si ses désirs et ses
ambitions n’étaient pas en phase avec les valeurs de l’islam. Il savait aider l’autre
à puiser dans la foi les ressources nécessaires pour dominer ses souffrances et
même en tirer le meilleur profit, lorsque sa vie était soumise aux épreuves les
plus dures. Il avait toujours le propos qu’il faut pour aider l’autre à éviter
l’envie du pire et rester debout dans les moments difficiles.
Le Sénégal a confié à sa
mémoire la vie de Mame Abdou et convoque, à chaque fois que nécessaire, ses
messages de raison et de salut pour ramener la sérénité dans les cœurs et
renforcer la cohésion sociale. Il savait aider l’autre à éviter la honte
éternelle qui peut découler des plaisirs éphémères enrobés dans les interdits
divins, mais aussi les pièges de l’aisance, de l’abondance pouvant conduire à
la suffisance voire l’arrogance. Son exemple rappelle à chacun d’entre nous la
nécessité de dévouer sa vie à sa communauté en donnant toujours de sa personne dans les petits gestes
quotidiens.
Nous
pleurons certes d’avoir perdu Dabaax, mais nous nous réjouissons beaucoup plus
de l’avoir connu. Qu’Allah l’accueille dans son paradis éternel.
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