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mardi 14 septembre 2010

Mame Abdou Aziz Sy Dabaax, treize ans après !

Il faisait merveilles partout ! La puissance de son verbe et la noblesse de ses actes ont toujours permis au Sénégal de bien traverser ses crises et rester en équilibre. Son énorme intégrité, sa maîtrise des textes sacrés et son adhésion absolue aux prescriptions divines ancrées dans la foi musulmane, l’ont placé du bon côté de l’histoire. L’humilité qui le caractérisait cachait la très grande différence d’altitude spirituelle qui le séparait de millions de disciples tombés en admiration devant lui et rendait facile la compréhension, voire l’appropriation de ses recommandations. Le 14 septembre 1997, l’islam a perdu un Maître exemplaire et le Sénégal un modèle de simplicité, de générosité et de rectitude. Mame Abdou Aziz Sy Dabaax était un homme paisible, un exemple à suivre, un éducateur connu pour son discours, étincelant de vérité, toujours indispensable et qui a encore un incroyable écho dans nos têtes.

Par ces temps où notre pays n’est que bruit, du fait du fauteuil du Président de la république qui déchaîne les appétits-ennemis, nous servir des enseignements de Mame Abdou apporterait plus de rectitude dans le champ politique et permettrait à notre charmant Sénégal de réussir un atterrissage en douceur lors des prochaines joutes électorales qui s’annoncent déjà tumultueuses. L’espace politique sénégalais est présentement assimilable à une algarade entre deux bandes rivales, chacune surdéterminée à chasser l’autre de la planète terre et de ses quartiers environnant. Et chaque écurie compte ses imams et oulémas qui lisent le même coran avec des interprétations contraires. Les citoyens qui souhaitent une conjugaison victorieuse de toutes les forces spirituelles et temporelles que compte notre pays pour leur apporter d’avantage de bien être social, assistent ainsi à un regrettable copinage éhonté de la plupart d’entre elles. Dabaax endossait toujours la responsabilité de dénoncer, dans un discours chargé de vivacité, de pertinence et d’éloquence, de telles veuleries, sources d’instabilités et d’inviter les gouvernants, leurs contradicteurs et leurs souteneurs entêtés respectifs à oublier leur face-à-face pour penser à leur face-à-face avec les difficultés du pays.

D’ailleurs, aucun secteur d’activité n’échappe aux champs d’investigation des sermons du saint homme et il me plaît de rappeler que, ses prières s’étendaient jusqu'aux animaux, aux forêts et aux océans. Ce treizième anniversaire de son rappel à Dieu, rappelle encore combien le souvenir heureux de son séjour sur terre reste toujours vivace. Avec beaucoup de nostalgie, les médias ont rouvert, tôt le matin, le livre de sa vie pour nous restituer ses images, sa voix et ses écrits en quantité massive, mais jamais suffisante. Mame Abdou était une vie droite, une vie sans déviation ni défaillance. Chacun de ses propos nous rappelait que nous avançons tous les jours vers la fin de notre séjour sur terre et que chaque seconde de notre vie doit être mis à profit pour convoiter l’agrément de Dieu. Il combattait l’ignorance en nous disant ces choses qu’il savait et qu’il avait héritées du saint coran ainsi que des hadiths du Prophète Mohamed PSL ; il combattait la pauvreté en incitant au travail et en pratiquant la solidarité, indiquant ainsi aux détenteurs des richesses sur terre la voie à suivre pour épaissir l’existence des plus faibles. Mame Abdou est-il encore entendu ? La question reste ouverte !

Souleymane Dieye

jeey63@yahoo.fr

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