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mardi 25 mars 2008

Editorial - La solution par le dialogue

Une résolution des Nations Unies définit la culture de la paix comme étant « un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les Etats ».

Le président ATT, jusqu’à preuve du contraire, a fait du règlement pacifique des conflits, son cheval de bataille. Le porte parole de l’ATNMC reproche certes à son pouvoir d’user de la ruse en jouant avec la carotte et le bâton, le dialogue et l’escalade militaire. Mais l’engagement du Chef de l’Etat sous la transition démocratique en 1991 à se saisir de l’arme du dialogue pour trouver une solution définitive à la question du nord, et son passé de facilitateur dans le conflit centrafricain après la transition, plaident pour ATT comme partisan de la culture de la paix.

Aujourd’hui, ATT ne peut pas être juge et partie. C’est le mal qu’il doit comprendre. Au moment où il reconnaît lui-même le président du FDR comme étant un homme du dossier, celui dont les contributions ont permis une meilleure compréhension des problèmes du Nord, il serait mieux indiqué de mettre celui-cià contribution puisqu’il est question de la patrie. Cette implication de Tiebilé Dramé est d’ailleurs réclamée par l’ATNMC. Et l’homme semble être disposé à porter ce combat. Il disait récemment sur Rfi, ses craintes à peine voilées après la libération des otages : « Ce n’est pas parce qu’on a libéré les otages que les problèmes sont réglés, loin s’en faut. Il faut s’attaquer aux problèmes, il faut bien entendu que nos autorités et les protagonistes de la dissidence se parlent ». Cela s’entend qu’à l’intérieur du Mali, les forces essentielles du pays se mettent à parler de la crise du Nord pour trouver des solutions, pour avancer, pour tourner définitivement la page de cette difficulté que notre pays connaît depuis les années 60 et qui se complique. Il y a urgence à s’attaquer aux racines du mal du Nord du Mali, et qui ne concerne pas que le Mali. Qu’on se le tienne pour dit, et qu’on ne dise pas un jour qu’il ne l’a pas dit. Source : Le Républicain

B. Daou


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