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mardi 15 janvier 2008

DÉGATS COLLATÉRAUX DU RALLYE PARIS - DAKAR AU LAC ROSE

Les pertes se chiffrent à 150 millions chez les hôteliers
Par Mamadou Lamine DIEYE | SUD QUOTIDIEN

Les populations des villages de Niaga-Wolof et Niaga-Peul et les promoteurs privés hôteliers s’activant au niveau du Lac Rose et alentours ont été très affectés par l’annulation de la 30e édition du rallye Dakar 2007. Compte tenu de la forte valeur ajoutée et des nombreuses retombées de cette aventure sportive et touristique pour la localité, le manque à gagner pour les tenanciers d’hôtels de la localité est, à titre provisoire, estimé à plus de 150 millions F Cfa.

Le rallye a rendu célèbre le Lac Rose, lieu choisi par les organisateurs pour l’arrivée finale de cette aventure sportive et touristique ultra médiatisée. Événement festif au niveau local, les atouts de ce plan d’eau à la couleur atypique sont incontestables aussi bien pour les populations que pour les promoteurs privés touristiques. En effet, les populations des villages entourant le Lac, en particulier Niaga Wolof, Niaga Peul, Niacoulrab, Ndiakhirate, Keur Daouda Sarr, Keur Ndiaye Lô, Kounoune… bref, toute la communauté rurale de Sangalkam, ont été les premiers à subir les contrecoups de la décision annulant la 30e édition du Lisbonne-Dakar 2007. Mais aussi les opérateurs privés touristiques (hôtels, résidences et campements, restaurants, les guides), les exploitants du lac (excursions et baignades), les villages artisanaux (ventes d’objets d’art), les guides… qui ont durement ressenti cette annulation.

A en croire Ibrahima Bâ, directeur général de Pallal Hôtel, « nous avions bouclé les préparatifs depuis longtemps et cela a occasionné des frais énormes engagés par les différents services hôteliers des villages environnants du Lac ». Ainsi, revigoré par le prix international « Quality Crown Gold » que vient de lui décerner « Business Initiative Directives » reçu en novembre 2007, M. Bâ a mis les bouchées doubles en relookant son hôtel pour faire in. Celui qui prétend également être parti d’une « simple buvette » pour se hisser après quinze ans de dur labeur au rang d’hôtelier « crédible » a soutenu que la décision d’annulation de la 30e édition du Lisbonne-Dakar, qu’il ne conteste pas du reste, « est un coup dur pour nous autres hôteliers, qui avions l’habitude de l’accueillir ». Aussi, il a évalué les pertes qu’il a subies à « 20 millions F Cfa, rien que pour la seule journée de l’arrivée du rallye ». Et le manque à gagner pour tous les hôteliers et autres tenanciers de campements et résidences de la zone du lac, « est estimé provisoirement aux alentours de 150 millions F, est considérable », a - t-il ajouté. Néanmoins, conscient de cette situation « déplorable » mais qui « va de pair avec l’initiative privée » et ne s’attendant à « aucune forme d’indemnisation », M. Bâ a décidé de retrousser les manches et de repartir de plus belle, « rallye ou pas ». C’est ainsi qu’il compte innover en créant des « week-end arts »,pour, dit-il, « amortir ces pertes cumulées ».


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