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vendredi 6 février 2009

FESTIVAL - 1ère édition de Kaskod en Martinique : Youssou Ndour, l’ambassadeur a rempli sa mission

Le roi du mbalax a clôturé dimanche soir, la première édition du festival «Kaskod» organisé par la ville du Prêcheur en Martinique. Le public était aux anges.

Par Adams KWATEH

La fête a été belle. Une parfaite réussite avec une belle prestation de Youssou Ndour devant un public conquis d’avance dans la petite commune du Prêcheur, située à l’extrême nord de la Martinique. C’était dimanche dernier et la vedette de la musique sénégalaise mettait fin au festival «Kaskod» qui veut tout simplement dire en créole «Résistance». Le festival qui en est à sa première édition, avait réuni, outre Youssou Ndour et le Super Etoile, le groupe de reggae Steel Pulse, le chanteur Saël et d’autres grandes voix de la musique martiniquaise.

Considéré comme le clou du festival, le concert de Youssou Ndour a réuni un large public, dont la communauté africaine. La présence du roi du mbalax a symbolisé de vraies retrouvailles avec la Martinique. Du coup, son concert a été un grand moment de partage et de communion. Car, à chacun de ses titres déclamés, l’assistance dansait sans relâche. Ce qui fait qu’en ce dimanche, le mbalax avait dépassé les frontières du Sénégal et d’Afrique pour tout simplement trouver un point de chute dans la Caraïbe. Et ce transfert a grandement était rendu possible par le répertoire international de Youssou Ndour qui a un bon écho dans cette partie du monde. La preuve, Youssou a interprété avec Jocelyne Béroard, la chanteuse du groupe Kassav, le morceau 7 se-conds. De quoi mettre le feu dans le stade où se déroulait le concert.

En outre, Youssou Ndour a mis l’accent sur des messages forts : l’unité et la force du monde noir. Il a donné l’illustration de cet engagement dans le morceau New Africa, un appel à ne pas verser dans l’afro-pessimisme. Du reste, c’est le conseil que Aimé Césaire avait donné à Youssou Ndour en 1994, lors de sa première venue en Martinique. «Il faut défendre la cause de l’Afrique jusqu’au bout. Sache aussi que le plus grand piège que l’Occident a tendu aux Africains c’est d’être pessimiste sur l’Afrique», lui avait dit Césaire, lors de l’audience accordée au musicien. L’enfant de la Médina devenu l’ambassadeur de la culture africaine, a réactivé ce message humaniste dans le cœur des Martiniquais.

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