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dimanche 7 septembre 2008

Obama se gausse du changement qu'apporterait McCain

WASHINGTON — Le candidat démocrate à la présidentielle Barack Obama s'est moqué samedi du changement que prétendent apporter son concurrent John McCain et sa colistière Sarah Palin pour remettre le pays dans la bonne direction. Le commentaire est sorti alors que les deux équipes cherchent comment réagir à l'annonce d'un plan de sauvetage pour les caisses de crédit hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae, qui devrait être annoncé ce dimanche, et coûterait cher aux contribuables. La veille, le gouvernement avait annoncé que le taux de chômage atteignait 6,1% en août, un niveau plus élevé que prévu. Ce dernier contretemps économique a montré une fois de plus que l'économie est un enjeu important dans la campagne, plus désormais que l'Irak. Les électeurs redoutent de perdre leur emploi, leur maison et leur assurance maladie.

Obama s'est adressé à 800 électeurs dans une grange à Terre Haute dans l'Indiana, et il a déclaré qu'il ne voulait pas que ses auditeurs croient ce qu'affirment John McCain et la gouverneuse de l'Alaska, Sarah Palin, qu'ils sont des agents du changement prêts à remettre en cause les pratiques habituelles. "Ne vous laissez pas tromper" a prévenu le candidat démocrate, en commentant la convention républicaine de la semaine passée. "Le parti de John McCain, avec l'appui de John McCain, est aux affaires depuis presque huit ans", a rappelé Barack Obama. Les deux candidats ont été informé par le secrétaire au Trésor Henry Paulson de la crise hypothécaire en cours et de l'initiative que compte prendre l'administration Bush pour y répondre. Le gouvernement prendrait le contrôle des deux sociétés qui garantissent la moitié de la dette hypothécaire des Américains. L'annonce de cette mesure fait suite à un rapport de l'association des banquiers hypothécaire qui estime que 4 millions d'emprunteurs ne pouvaient plus faire face à leurs remboursements fin juin. "Toute action doit être axée non pas sur les désirs des lobbyistes et les intérêts particuliers qui se soucient de leur primes et de leurs frais horaires, mais sur le fait que cela renforcera l'économie et aidera les propriétaires qui bataillent" a estimé Barack Obama. Son concurrent a évoqué le sujet plus tard à Albuquerque : "Nous devons laisser aux gens leurs maisons, mais nous ne pouvons pas accepter que cela servent à renflouer les spéculateurs de Wall Street" a déclaré John Mc Cain. Le processus pourrait coûter autour de 25 milliards de dollars (17,5 Mds d'euros) selon le bureau du budget du Congrès.

John McCain a cité les difficultés de Fannie Mae et Freddie Mac comme exemple des problèmes économiques du pays. "Les deux sociétés sont devenues trop grosses et trop coûteuses" a jugé sa colistière Sarah Palin. McCain a estimé dans une interview à CBS qui sera diffusée ce dimanche qu'il s'agit "d'un exemple classique de ce qui doit changer à Washington", un reflet du "copinage et de la corruption qui met légitimement les gens en colère." Source : La Presse Canadienne

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