Crise en Guinée : la solution par les armes! (1)

Des soldats en colère réclament le paiement d'arriérés de primes non perçus depuis 1996. Le général Mamadou Sampil, Chef d'Etat Major Général adjoint de l'Armée guinéenne se rend au camp Alfa Yaya de Conakry pour négocier, il s'en suit une séquestration sans brutalité. Les populations surprises par les coups de feu tirés en l'air par des militaires déterminés à se faire justice, désertent les rues et les commerçants ferment boutiques. Plus tard, la ville de Kindia est contaminée. Selon un soldat interrogé par téléphone, chaque soldat devait percevoir des arriérés de primes d'un montant de 7 millions de Francs guinéens (1.100 euros) mais l'argent aurait été bloqué et les soldats n'ont reçu chacun que 2 millions de francs guinéens. Ils réclament encore 5 millions. On remarque dans nombre de pays africains que seuls les petits salaires sont payés en retard ou ne sont pas payés du tout. Les salaires surélevés des pontes et les nombreux autres avantages associés, en dépit de la crise qui asphyxie l'économie des pays pauvres, n'accusent jamais de retard. Ceci n'est donc rien d'autre que la conséquence des traitements à géométrie variable qui privilégient les citoyens de luxe au détriment des citoyens de deuxième classe.

Souleymane