
Les protestations contre la vie chère gagnent la Côte d'ivoire. Aux barricades dressées, cailloux, et pneus brûlés la police oppose une violente riposte. Devant l'urgence, le gouvernement a décidé de suspendre les droits de taxe à l'importation sur le riz, l'huile, la farine, le poisson et le sucre afin de ramener les prix à leur niveau d'avant la hausse. Les manifestants déclarent sur les ondes de RFI qu'ils ne sont manipulés par aucun parti politique. Dans le quartier de Port-Bouët, au sud d'Abidjan, un journaliste et un photographe de l'AFP rapportent avoir vu une foule de 200 personnes, très en colère, transporter le corps d'un homme à la tête ensanglantée sur une charrette. Il serait la première victime de ces manifestations contre la "vie chère" que la police dispersent à coup de gaz lacrymogène et de tirs à balles réelles. Un parlementaire ivoirien sous le couvert de l'anonymat a indiqué que le quartier chic des II-Plateaux, Marcory, Yopougon (est), le marché de Port-Bouët, l'un des plus importants de la capitale économique ainsi que la ville de Bassam, l'ancienne capitale ivoirienne à l'époque coloniale, située à une quarantaine de km à l'est d'Abidjan ont tous été paralysés par les manifestants qui n'avaient qu'un slogan dans la bouche : "
On a faim. On veut manger!"
Souleymane
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