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dimanche 27 janvier 2008

La mendicité est devenue un job à Dakar

Á Dakar, la mendicité n'est plus l'apanage des seuls talibés, ces pauvres enfants abandonnés par des parents irresponsables et exploités par des marabouts qui ne le sont que de noms.

Avant, le phénomène était justifié par le manque de moyens auquel étaient confrontés les maîtres coraniques qui avaient en charge un nombre pléthorique d'enfants en quête de savoir. Ces enfants surnommés talibés recevaient de la part de leur maître un enseignement de qualité et, en retour, se devaient de cultiver ses champs et mendier la charité pour lui doter de moyens financiers lui permettant de faire face aux dépenses quotidiennes. Le phénomène était aussi réservé aux handicapés, aux vieilles personnes sans ressources ainsi qu'aux désœuvrés. On pouvait reconnaitre le mendiant de loin par son accoutrement et son attitude dans la rue. Aujourd'hui, on est interpelé dans les rues de Dakar par des mendiants à première vue insoupçonnés, quémandant qui de quoi acheter un bout de pain, qui de quoi payer le transport. Ces mendiants de type nouveau forcent toujours l'attention du fait qu'ils sont le plus souvent bien habillés, très éloquents et fabriquent des arguments pouvant décider leur interlocuteur à réagir de manière positive. En réalité, la mendicité est aujourd'hui considérée comme une activité professionnelle à part entière et occupe un nombre incalculable de citoyens à plein temps. Sans chercher à dédouaner ceux qui optent pour la facilité, force est de reconnaitre que cela perdurera et s'aggravera tant que le pouvoir d'achat des citoyens restera en berne.

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